Nous rentrions de Sisteron, la journée avait été chargée, et fatigués, un verre à la main, nous recherchions un peu de détente avant le repas. Subitement Claude Panterne, notre Doyen, prit la parole… qu’allait-il nous annoncer ???
Il sortit de sa poche un document et proclama solennellement : « J’appelle … ! », en m’invitant à m’approcher…
Que se passait-il ? Était-ce un passage au tableau pour un test de connaissances ? Qui plus est, il était prof de maths, de quoi me faire trembler… les noms de Fourreau, Crouzet et autres défilèrent à toute vitesse dans ma tête, non ! Ce n’était pas possible ! Claude ne pouvait pasnous faire ce coup-là ! Ou en tant que chef d’orchestre n’allait-il pas improviser une chorale ? C’eut été encore pire !!!
Tous les camarades me regardaient… intrigués et amusés ! lisaient-ils mon inquiétude ? Je n’étais pas très fier… Ouf ! Un deuxième potache fut appelé, je me sentis moins seul, nous pourrions unir nos efforts ! Ou faire un duo…
Un troisième nom… je repris confiance ! Puis les suivants… jusqu’au septième… ouf ! nous pouvions faire front !
Mais pourquoi nous exposait-t-il ainsi ? Le temps parut bien long… puis la sanction tomba,nous étions les plus méritants ! Soulagement… mon visage s’épanouit, nous eûmes droit à une médaille d’or pour n’avoir séché aucune de nos réunions… les récipiendaires reçurent médailles et ovations dans un joyeux tintamarre !
Ce n’était pas fini, neuf autres camarades eurent droit à l’argent, ils avaient eut une absence non justifiée et quatre autres une médaille de bronze pour deux absences…
Voilà le fruit de l’esprit facétieux de notre ami Claude qui a su, en un instant, réveiller notre noble assemblée assoupie des fatigues de la journée. Quel beau souvenir !
E.T.
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