Les membres du « Triangle » (Relire l’article), Association qui fédère les cercles franco-allemands de Baden-Baden, Colmar et Fribourg viennent de passer une remarquable journée à Colmar. A cette occasion le Président du cercle franco allemand, le Docteur Heinrich Niederer, souligna dans son allocution la communauté culturelle de ces régions frontalières.
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Souvenons-nous ! Il y a soixante ans, le général Robert Noiret, commandant en chef des Forces Françaises en Allemagne, a fondé le Cercle Franco-allemand de Baden-Baden. Notre zone d’influence se limitait alors à notre petite ville.
Et voilà que, ce soir, ici, à Colmar, les présidents de trois sociétés franco-allemandes sises des deux côtés du Rhin se rencontrent !
Voilà bien la preuve irréfutable du développement positif si imprévisible à l’époque et que nous avons vécu dans les relations franco-allemandes.
Considérons à présent ce lieu où j’ai l’honneur et la joie de m’adresser à vous aujourd’hui ! Dans ces anciens bains municipaux Unterlinden de Colmar, ces bains qui furent inaugurés en 1906, à une époque que Wikipédia France nomme « l’occupation allemande ». Nous ne saurions trouver de lieu plus approprié pour célébrer une « Fête du Triangle » !
Et pour cause : Sur la rive gauche du canal de la Sinn se trouve l’ancien couvent de l’ordre des dominicains qui fut fondé à l’époque du Reich allemand au début du XIIIe siècle, sur sa rive droite les anciens bains municipaux, un temps allemands, construits au début du XXe. Et ces deux remarquables bâtiments historiques forment à présent une unité prestigieuse : Le nouveau musée Unterlinden, phare de la région trinationale franco-germano-suisse.
C’est dans ce triangle européen que s’inscrit notre triangle des trois sociétés franco-allemandes que sont les sociétés de Baden-Baden, Colmar et Fribourg-en- Brisgau.
Nous avons pensé de suite à ce nom de « Triangle » vu la situation géographique de nos trois villes. Nous n’avons pas omis de mettre ce nom en relation avec l’instrument de musique qu’il désigne : je vous dirai de suite pourquoi.
Je crois être en droit d’affirmer qu’il n’existe pas sur notre planète d’autre exemple de deux pays communément appelés « ennemis héréditaires », qui soient parvenus à développer tant de relations étroites entre eux comme c’est le cas pour la France et l’Allemagne !
Pour qui pense aux innombrables contacts, tant officiels qu’inofficiels, qui se sont noués depuis la signature du Traité d’Amitié franco-allemand, dit Traité de l’Elysée, la comparaison de ces contacts avec un immense orchestre s’établit spontanément. Et la question se pose à nous : De quel instrument jouent donc nos trois sociétés ?
Tant le réaliste que le rêveur cherchera un instrument qui soit à la fois sans prétention et pourtant indispensable. Un instrument qui n’entre que rarement en action, qui, pourtant, quand c’est le cas, fait taire les autres instruments et nous ne percevons plus alors que le son qu’il émet.
Vous avez tous déjà deviné mon intention qui est de souligner, par cette comparaison, la fonction de notre « TRIANGLE » dans le grand orchestre de l’amitié franco –allemande.
Je vous remercie de votre attention.
Président : Dr.Heinrich Niederer